Optimiser la gestion financière de son entreprise est fondamental pour tout entrepreneur. Parmi les préoccupations majeures figure la manière de sortir de l’argent de sa société de manière légale tout en minimisant l’impact fiscal. Les options sont nombreuses, mais certaines astuces se révèlent particulièrement efficaces.
L’une des stratégies consiste à utiliser les dividendes, une méthode appréciée pour sa fiscalité souvent plus avantageuse que les salaires. D’autres alternatives incluent le remboursement de frais professionnels ou encore le recours au compte courant d’associé. Chaque méthode a ses spécificités et doit être choisie en fonction de la situation particulière de l’entreprise et de ses objectifs financiers.
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Plan de l'article
Se rémunérer via un salaire
La trésorerie de votre SASU est confortable et vous recherchez des méthodes simples pour vous rémunérer. Le versement d’un salaire se présente alors comme une option de choix. Effectivement, une SASU peut verser un salaire à son président, ce qui permet de cotiser pour la retraite, l’assurance maladie et les allocations chômage.
Les avantages du salaire
Choisir le salaire présente plusieurs avantages :
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- Il permet de bénéficier d’une couverture sociale complète (retraite, assurance maladie, allocations chômage).
- Il offre une certaine régularité, avec un montant fixe chaque mois.
- Les cotisations sociales, bien que plus élevées, garantissent une protection sociale étendue.
Ce mode de rémunération est particulièrement adapté si vous souhaitez une stabilité financière et une couverture sociale optimisée. En revanche, le coût des cotisations sociales peut sembler élevé comparé à d’autres options de rémunération comme les dividendes.
Comparaison avec les dividendes
Il existe différentes stratégies pour optimiser sa rémunération dans le respect de la législation fiscale. Les plus connues sont le versement d’un salaire et/ou de dividendes. Si le versement d’un salaire permet de cotiser pour la retraite, l’assurance maladie et les allocations chômage, les dividendes, eux, bénéficient d’une fiscalité souvent plus avantageuse. Toutefois, ils ne permettent pas de cotiser pour la sécurité sociale.
Critère | Salaire | Dividendes |
---|---|---|
Fiscalité | Soumise aux cotisations sociales | Flat tax de 30% |
Protection sociale | Oui | Non |
Stabilité | Montant fixe mensuel | Variable selon les bénéfices |
Considérez ces éléments pour déterminer l’option la plus adaptée à votre situation personnelle et aux besoins de votre entreprise.
Se distribuer des dividendes
Distribuer des dividendes en SASU est une méthode courante pour extraire de l’argent de sa société. Ce mécanisme offre une alternative intéressante au salaire, en particulier en raison de la fiscalité avantageuse associée. Les dividendes sont soumis à la flat tax de 30%, qui inclut l’impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux.
Les avantages des dividendes
Le recours aux dividendes présente plusieurs avantages notables :
- La fiscalité est souvent plus favorable que celle du salaire, avec un taux global de 30%.
- Les dividendes ne sont pas soumis aux cotisations sociales, ce qui permet de réaliser des économies significatives.
- Ils offrent une flexibilité, l’entreprise pouvant décider de leur versement en fonction de ses résultats financiers.
Considérez cependant que les dividendes ne permettent pas de cotiser pour la sécurité sociale, ce qui peut être un inconvénient si vous souhaitez bénéficier d’une protection sociale complète.
Comparaison avec d’autres structures juridiques
La distribution de dividendes n’est pas exclusive à la SASU. D’autres structures juridiques, telles que la SCI, la SARL ou l’EURL, peuvent aussi opter pour ce mode de rémunération. Chaque entité présente ses propres spécificités fiscales et légales. Par exemple, les dividendes versés par une SARL sont soumis à des règles différentes concernant les prélèvements sociaux.
Structure | Fiscalité des Dividendes |
---|---|
SASU | Flat tax 30% |
SARL | Prélèvements sociaux supplémentaires |
SCI | Imposition au barème progressif de l’impôt sur le revenu |
EURL | Flat tax 30% ou barème progressif |
Suivez ces lignes directrices pour choisir la structure la plus adaptée à votre situation et optimiser votre stratégie de sortie de trésorerie.
Profiter des avantages fiscaux des indemnités et remboursements
L’utilisation des indemnités et remboursements constitue une stratégie efficace pour sortir de l’argent de votre SASU tout en bénéficiant d’avantages fiscaux. Un exemple courant est le remboursement des frais liés à l’utilisation de votre véhicule personnel pour des déplacements professionnels. Les indemnités kilométriques sont alors déductibles du bénéfice imposable de la société, réduisant ainsi l’assiette fiscale.
Votre SASU peut aussi racheter du matériel personnel que vous utilisez à titre professionnel. Cette transaction permet de transférer des fonds de l’entreprise vers votre compte personnel tout en intégrant les biens dans le patrimoine de la société. Cette méthode optimise la trésorerie de votre SASU tout en maximisant les avantages fiscaux.
La constitution d’une réserve de liquidation est une autre option intéressante. Ce mécanisme consiste à mettre de côté les bénéfices après impôt dans une réserve spéciale. Ces réserves pourront être distribuées lors de la liquidation de la société avec une fiscalité souvent avantageuse.
L’engagement individuel de pension (EIP) représente une solution de prévoyance retraite attrayante pour les dirigeants de SASU. Les cotisations versées dans le cadre d’un EIP sont déductibles du bénéfice imposable, offrant ainsi une double optimisation : fiscale et patrimoniale.
Ces stratégies, bien que légales et efficaces, requièrent une connaissance pointue de la fiscalité. Suivez les conseils de spécialistes pour en tirer le meilleur parti.
Optimiser les sorties de trésorerie par des investissements et épargnes
Sortir la trésorerie d’une société sans trop y laisser de plumes est une réelle problématique aujourd’hui. Créer une holding permet d’optimiser la fiscalité en jouant sur les filiales et les participations croisées. En réduisant le capital, vous pouvez aussi récupérer une partie des fonds investis sans alourdir la charge fiscale.
Mettre en place un accord d’intéressement ou de participation contribue à fidéliser les salariés tout en bénéficiant d’avantages fiscaux. Ces dispositifs permettent de distribuer une partie des bénéfices de l’entreprise, tout en étant exonérés de cotisations sociales. L’accord d’intéressement peut être instauré par décision unilatérale de l’employeur (DUE), tandis que l’accord de participation nécessite un accord avec les salariés.
Les plans d’épargne offrent aussi de belles opportunités fiscales. Le plan d’épargne entreprise (PEE) permet aux salariés et à leurs dirigeants d’acquérir des valeurs mobilières avec une aide de l’entreprise. Le plan d’épargne retraite collectif (PER), de son côté, offre un cadre avantageux pour investir en vue d’améliorer la retraite.
- La holding optimise la fiscalité en jouant sur les filiales.
- Les accords d’intéressement et de participation fidélisent les salariés.
- Les PEE et PER offrent des opportunités d’investissement avantageuses.
Considérez ces options pour maximiser les sorties de trésorerie tout en minimisant la pression fiscale.